Je brule cette langue de bois.
Tout petit, je rêvais fort d’une passion que je ne connaissais pas
De cette petite flamme, ce sentiment de liberté que je ressentais quand j’étais seul
Il était trop tôt pour comprendre
Je brule cette langue de bois.
Pourquoi aimais-je tant me retirer dans cette solitude
La solitude de la création, voilà, c’était simple, j’avais compris
J’avais trouvé la place où je voulais me retrouver à tout moment
Je voulais créer, je voulais peindre
Je brule cette langue de bois
La « démarche artistique », le « cheminement de vie »
Les questions, toujours les mêmes, que dire
Et les réponses avec ces mots de bon gout
Vous laissant dans le flou artistique
Déballage de soi envers ses auditeurs habituellement réservé pour la chaise thérapeutique
Pas pour moi.
Je brule cette langue de bois.
L’important est les tableaux
L’abstraction visuelle
Lire entre les couleurs
Reconnaître la composition
Je brule cette langue de bois
Si, en les regardant, elles viennent chercher en vous une émotion
Elles vous font voyager
Vous aurez participé à leurs créations et continuités
Elles auront fait leur travail.
Je brule cette langue de bois
Toujours en recherche, en questionnement
Je suis peintre et je me peins
La vie, ma vie…
Et je brule cette langue de bois.
Il y a toujours un sentiment de lutte quand il est temps de verser mes émotions sur la toile … qui a dit que ça allait être facile! [VIDAL]